Les outils de la Passion - Partie 9
Generali Arctic Observer
Déçu par la destruction de son Total Pôle Airship, Jean-Louis Etienne décide de se lancer dans la traversée solitaire de l’océan Arctique en ballon Rozière : Spitzberg, pôle Nord, Alaska, un parcours de 3500 Km.
Par cette traversée audacieuse, il veut attirer l’attention du monde sur le chaos climatique à l’échelle planétaire qu’engendrerait la disparition de la banquise arctique.
A bord, deux mesures en continu seront effectuées : le CO2 atmosphérique pour le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement - CEA-CNRS, et le champ magnétique terrestre pour l’Institut de Physique du Globe de Paris et le CEA-LETI* de Grenoble.
Pour la première fois, un observateur va pouvoir donner, transmettre des mesures instantanées de la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère au-dessus de l’océan Glacial Arctique. Cette série de mesures va être aussi l’occasion de tester dans des conditions extrêmes des sondes miniaturisées : avec en corollaire, de multiples applications technologiques et scientifiques.
Cette aventure s’inscrira évidemment dans une démarche pédagogique et scientifique, comme à l’accoutumée pour Jean-Louis. L’aventure est porteuse de rêve, elle offre un nouveau regard en direction des nouvelles générations et c’est l’éternelle motivation de Jean-Louis. Il ne se définit pas comme un chercheur mais plutôt un passeur qui, au fil de ses expéditions, a tissé des liens avec une communauté scientifique qui a su lui faire confiance
Le 5 avril 2010 à 3 h du matin, le routeur Luc Trullemans donne le feu vert météo. Jean-Louis décolle du Spitzberg aux commandes d’une rozière, un ballon mixte hélium/air chaud. Arrivant dans la proximité du pôle Nord, une tempête chassera le ballon vers la Sibérie où il atterrira après 5 jours d’un voyage éprouvant : le plus souvent sans visibilité, panne électrique, vol à 200 m de la banquise, risque d’échouage, impossibilité de dormir, incendie sur un brûleur, oedème cérébral à 5000 m d’altitude pour rejoindre la Sibérie !
Même si le vent l’a écarté de la route qu’il s’était fixé, il a réussit la première traversée de l’océan Arctique en ballon.